Dernière mise à jour : 1 avril 2021.
Partir à l’étranger : rien que d’y penser, tu as des étoiles dans les yeux… Tu t’imagines déjà dans un college anglais ou dans les laboratoires hautes technologies de Séoul ou Singapour ? Pour toi, les études à l’international ne riment pas avec “auberge espagnole”, mais plutôt avec prestige.
Au-delà des belles rencontres et de la découverte culturelle, ce que tu vises avant tout c’est d’avoir une ligne qui claque dans ton CV. Et ainsi être “bankable” dans le monde du travail. Pour que tes ambitions deviennent réalité, lis bien les conseils qui vont suivre !
3 bonnes raisons de partir à l’étranger dans une université prestigieuse
Se distinguer des autres étudiants et ouvrir des portes
Aujourd’hui, les échanges internationaux sont une pratique assez courante dans les cursus post bac. Ainsi, les étudiants français peuvent compter sur des programmes qui simplifient les départs, comme Erasmus en Europe. En outre, de plus en plus d’établissements de l’enseignement supérieur ont des accords bilatéraux ou multilatéraux. Ces derniers fixent des quotas pour recevoir ou envoyer leurs élèves dans des pays étrangers.
Certains cursus prévoient même dans leur programme un semestre voire une année complète au-delà de nos frontières ! C’est le cas de la fameuse 3e année (3A) de Sciences Po Paris. Dans cet institut d’études politiques, partir étudier à l’étranger n’est pas une option mais une obligation. D’autres établissements font de même, notamment des écoles de commerce post bac.
En soit, il s’agit d’une politique d’ouverture au monde très intéressante. Mais que se passe-t-il quand toutes les formations proposent le même programme ? C’est simple, les diplômés se retrouvent avec des expériences similaires dans leur CV…
Pour réussir à se démarquer, il faut viser les universités de rang mondial. Des noms comme Harvard, Stanford, Oxford ou Cambridge permettront toujours de faire mouche auprès d’un recruteur.
Et ce n’est pas seulement pour faire encadrer ton diplôme et l’accrocher au-dessus de la cheminée de tes parents… La reconnaissance de ce type d’études supérieures permet surtout d’améliorer nettement l’employabilité en France et à l’étranger. Et ce, quel que soit le projet : rejoindre un grand groupe, faire de la recherche ou encore lancer ta startup.
Avoir accès à des enseignements de haut niveau
Si le diplôme de ce type d’écoles a autant de valeur, c’est qu’il couronne trois ou cinq années de formation de grande qualité.
En effet, il n’y a pas que les étudiants qui sont attirés par les universités reconnues ! Les enseignants-chercheurs visent également ce type d’établissements. La sélectivité est là aussi très rude. Les cours sont donc assurés principalement par des professeurs à l’apogée de leur carrière.
En outre, la concurrence internationale incite les établissements à se distinguer. Pour ce faire, ils investissent dans des infrastructures de pointe : laboratoires de recherche, salles multimédias, fablab, datacenter, etc. Un élément caractéristique sur le campus est la bibliothèque universitaire. Les bibliothèques cathédrales désignent les plus traditionnelles. Elles sont reconnaissables par leurs étagères en bois qui montent jusqu’au plafond. A l’inverse, il existe des centres de documentation ultra-modernes qui se distinguent par la modularité de leurs espaces. Dans tous les cas, il s’agit de lieux qui contiennent des siècles de savoirs. Tu pourras même y trouver des ouvrages précieux comme des livres médiévaux avec enluminure ou des papyrus ! Généralement, plus l’école attire des chercheurs du monde entier, plus son fond documentaire est important. Et cela profite bien évidemment aux étudiants et doctorants. Ils peuvent ainsi approfondir leurs cours en s’appuyant sur des ouvrages de référence ou directement des sources historiques !
Baigner dans le multiculturalisme
Les universités les plus connues attirent des jeunes du monde entier. La proportion d’étudiants internationaux est donc souvent supérieure à la moyenne. Si d’une manière générale les destinations anglophones attirent le plus (en particulier les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada), les universités de rang mondial implantées en Asie, en Océanie ou en Union Européenne ne sont pas en reste. Ainsi, la National University of Singapore, la City University of Hong Kong ou l’ETH Zurich, trois établissements d’enseignement classés dans le top 25 du classement QS comptent plus de 30 % d’étudiants étrangers.
Le cosmopolitisme de ces campus est un vrai plus. D’une part, cela permet de bénéficier d’une expérience internationale totale. Au-delà de la découverte du pays d’étude et de l’apprentissage de sa langue, il est possible de rencontrer des jeunes de diverses nationalités, sans pour autant faire le tour du monde ! Se confronter au multiculturalisme est un élément très apprécié des recruteurs, car il permet de développer des soft skills (compétences comportementales) comme l’ouverture aux autres, le sens de l’écoute ou encore l’adaptabilité. De plus, les multinationales et même certaines petites ou moyennes entreprises sont sur des marchés transnationaux. La compréhension des comportements et habitudes des clients étrangers devient alors une vraie plus-value dans la recherche d’emploi.
Comment partir à l’étranger ? 5 étapes pour préparer sa mobilité
Etape 1 : anticiper au maximum
Pour commencer, il faut avoir conscience de l’ampleur du projet. Rejoindre une université de premier rang n’est pas donné à tout le monde ! La forte sélectivité impose de préparer le dossier avec le plus grand soin, et parfois de passer des tests de langue ou des concours. Il faut aussi prévoir beaucoup de temps pour certaines procédures administratives, comme la traduction assermentée de diplômes ou la demande de visa. Et selon ton profil, tu auras peut-être besoin de prendre des cours de langue pour obtenir les compétences linguistiques requises par l’établissement d’accueil, ou bien effectuer un stage ou un job étudiant pour mettre de l’argent de côté.
Que tu souhaites partir étudier dans le cadre d’un programme de mobilité, un double diplôme ou en postulant directement auprès d’universités étrangères, il faut respecter des dates précises. Tu imagines bien que plus la sélection est forte, plus l’étude des dossiers de candidature prend du temps ! C’est pourquoi tu verras parfois des dates limites fixées six mois, un an voire plus avant ton départ.
Un conseil de Génération Zébrée pour faciliter tes démarches : tu peux réaliser un rétroplanning en notant chaque date limite et en te fixant des objectifs précis. Aide toi des outils et des méthodologies de la gestion de projet pour éviter de procrastiner !
Etape 2 : établir une stratégie adaptée pour partir à l’étranger
Il y a toutes sortes de façons de partir à l’étranger. Attention, nous ne parlons pas ici des voyages chill sur une plage de rêve ! Si tu connais déjà Génération Zébrée, tu sais que nous nous intéressons surtout aux études supérieures. Par conséquent, nous n’allons pas non plus parler des nombreuses manières de travailler à l’étranger comme le PVT (permis vacances-travail), le volontariat international ou l’expatriation. Nous laissons aussi de côté également le séjour linguistique effectué dans des structures spécialisées ou dans une famille d’accueil (comme jeune homme ou jeune fille au pair).
Tu as deux grandes options pour un départ hors de nos frontières : commencer par étudier en France et bénéficier d’un programme de mobilité ou partir à l’étranger directement.
Pour faire ton choix, tu peux te demander quelle est la durée idéale de ton séjour à l’étranger. En effet, il est possible de partir uniquement pour un semestre d’étude, une année universitaire ou une mobilité étudiante complète. Une autre question importante concerne le budget que tu es prêt à consacrer à cette aventure.
La stratégie la plus rassurante : bénéficier d’un programme d’échange
Le principal intérêt de s’inscrire dans l’enseignement supérieur français est de bénéficier de frais de scolarité généralement moins élevés (pour les écoles de commerce ou d’ingénieurs), voire presque gratuits (pour les universités publiques). Tu pourras aussi bénéficier d’un accompagnement plus important, qu’il s’agisse d’aides financières ou administratives. En général, il suffit de contacter le Service des relations internationales de ton établissement français pour obtenir des informations ou un soutien.
Si tu as choisi cette voie, tu as pour premier objectif d’être admis dans une licence ou un bachelor. La plupart des établissements français sélectionnent désormais leurs candidats sur Parcoursup. Pour choisir parmi les plus de 17 000 formations présentes sur Parcoursup celle qui est la plus adaptée à ton projet, tu peux commencer par faire un test d’orientation.
Au cours de ta scolarité française, tu peux partir à l’étranger selon plusieurs modalités. Selon le programme pédagogique de ta formation, tu peux faire un stage à l’étranger, t’inscrire à un programme d’échange (dont le plus connu est le dispositif Erasmus) ou rejoindre une université d’accueil partenaire. Dans tous les cas, tu valideras des crédits ECTS. Ainsi, à ton retour, tu pourras retrouver ta promo, tes profs et ton emploi du temps français…
La stratégie la plus directe : être un “free moover”
Il est aussi possible d’effectuer une mobilité internationale en tant que “free moover”, c’est-à-dire de façon autonome. Le grand avantage, c’est la liberté d’aller où tu le souhaites ! Contrairement aux programmes de mobilité qui sont souvent limités à une zone géographique (l’Europe pour la bourse Erasmus par exemple) et aux partenariats bilatéraux qui peuvent être limités dans certaines écoles françaises, tu peux cibler les universités qui t’intéressent vraiment ! Cette stratégie est pertinente si tu vises le top 50 mondial.
En outre, cette méthode permet de s’inscrire à un cursus universitaire complet. Le séjour d’études est plus long, ce qui permet de mieux s’immerger dans la culture et la langue du pays. Et surtout, à la fin tu pourras obtenir un diplôme de l’université d’accueil (ce qui n’est pas le cas quand on est scolarisé en France, à moins de préparer un double-diplôme).
Par contre, partir à l’étranger directement nécessite de payer des frais d’inscription plus ou moins élevés selon le pays de destination, et surtout de préparer tout seul. Cela dit, tu pourras toujours valoriser par la suite ta débrouillardise !
Etape 3 : élaborer un dossier en or
A partir du moment où tu as élaboré une stratégie, tu peux établir une liste de programmes et d’établissements qui correspondent à ton projet. Quelques recherches s’imposent pour compléter toutes les lignes de ta liste : la date limite de candidature, les pièces exigées dans le dossier et les éventuelles épreuves supplémentaires (tests techniques, linguistiques, etc.).
La pièce phare du dossier de candidature est bien sûr la lettre de motivation. Les universités anglo-saxonnes parlent de Personal Statement ou Personal Essay. Il faut y consacrer du temps pour travailler à la fois le fond et la forme. Le premier réflexe est sans doute d’aller voir des modèles sur Internet, mais c’est une erreur ! Rien de pire que le copier-coller, car le plagiat est fermement condamné dans le monde universitaire. Ainsi, pour rédiger un texte vraiment personnalisé, tu peux répondre à deux questions fondamentales : “pourquoi toi plutôt qu’un autre candidat ?” et “pourquoi avoir choisi cette formation plutôt qu’une autre ?”. Pour te donner une idée, 70 % de ton essai doit évoquer le projet académique, et le reste peut évoquer tes passions, expériences professionnelles ou tes engagements citoyens.
Rédiger dans une autre langue que la sienne est un exercice assez difficile, alors n’hésite pas à demander de l’aide à une personne qualifiée. Cela peut être ton professeur d’anglais si tu es au lycée ou bien un service d’accompagnement spécialisé comme Study Experience. Il vaut mieux éviter une traduction littérale du français (car la tournure des phrases est généralement différente) ou des traducteurs informatiques. A la place, tu peux prévoir un plan pour structurer ton propos puis rédiger directement dans la langue.
Assez souvent, la lettre de motivation doit être accompagnée de lettres de recommandation rédigées par tes professeurs ou tes maîtres de stage. Pour éviter d’avoir des désillusions, choisis avec soin les personnes qui seront les plus bienveillantes avec toi ! Tu peux même leur préciser ce qui est attendu ou leur donner des idées.
Quand des documents scolaires sont demandés, par exemple des relevés de notes ou des diplômes, il est indispensable de passer par des traducteurs assermentés. Il s’agit de professionnels reconnus par les services d’immigration et les universités du monde entier. Ce type de prestation est payante et peut prendre de quelques jours à plusieurs semaines.
Etape 4 : passer les tests obligatoires
Les établissements de rang mondial exigent le plus souvent de passer des tests d’admission.
Les tests linguistiques sont exigés pour pouvoir étudier dans un pays non francophone. Citons par exemple pour l’anglais IELTS, TOEFL ou Duolingo, pour l’espagnol le test Cervantes et pour l’allemand le DSH ou le TestDaf.
Aux USA, il est souvent demandé de valider des tests de compétences (SAT, ACT, TSA, etc.). Il s’agit alors d’évaluer le niveau des candidats en logique, compréhension écrite ou rédaction de texte.
Tous ces tests nécessitent un certain entraînement. Par ailleurs, il faut prévoir assez de temps pour avoir les résultats à temps. A noter qu’il est possible de s’inscrire à une session en France ou directement en ligne.
Etape 5 : préparer le départ
Bravo, tu as réussi à décrocher l’école de tes rêves ! Il ne te reste plus qu’à te préoccuper des formalités administratives pour partir à l’étranger :
- Effectuer les démarches pour obtenir un visa étudiant ;
- S’inscrire sur Ariane, un service du Ministère des affaires étrangères pour être alerté en cas de crise (crise sanitaire, catastrophe naturelle, etc.) et pour prévenir un contact resté en France ;
- Demander gratuitement la carte européenne d’assurance maladie auprès de l’Assurance Maladie pour un séjour en Europe, et prévoir une bonne mutuelle pour le reste du monde ;
- Essayer d’obtenir une bourse de mobilité (bourse ERASMUS+, bourse du Conseil Régional, Aide à la Mobilité Internationale du CROUS) ;
- Chercher un logement ;
- Et bien sûr, réserver le billet d’avion !