Ecoles de commerce
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Dernière mise à jour : 27 août 2021.

Salut à toi, jeune padawan des études supérieures, jeune futur.e bachelier, bachelière ! Tu ne sais pas trop ce que tu veux faire après le bac, dans l’enseignement supérieur ? Potentiellement voir les écoles de commerce, mais pas sûr.e ? Ou tu veux juste augmenter ton niveau de culture générale ? Viens, GZ te pédagogise tout ça en 2 temps 3 lignes !

Ecoles de commerce : commercial au téléphone

Qu’est-ce que c’est une école de commerce ?

La question de base.

Un peu d’histoire.

Au tout début du début, les business schools étaient des écoles américaines préparant les étudiants au monde de l’entreprise, ou des affaires. Le management, les finances, le marketing, les ressources humaines… y étaient enseignés. Ces écoles américaines étaient affiliées à des universités et ce terme se comprenait donc en tant qu’établissement universitaire qui donne un Master of Business Administration (MBA pour les fin.e.s connaisseur.euse.s) ou un diplôme égal.

Voilà pour les origines, maintenant, venons-en à ce qui pourra t’intéresser : les écoles françaises. Dans ce pays, les écoles supérieures de commerce (ESC pour les intimes) ont vu le jour à l’initiative de notables et bourgeois. Souvent, ces écoles étaient d’ailleurs soutenues par les Chambres de Commerce, mais autonomes et indépendantes des universités. L’une des premières écoles à voir le jour était HEC Paris, que tu ne peux pas ne pas connaître : elle fait partie des meilleures écoles encore aujourd’hui.

Un classement : les 4C de Mister Kaplan

L’économiste allemand Andreas Kaplan distingue quatre critères sur lesquels juger une école de commerce.

  1. La culture ! Oui, parce qu’il faut ab-so-lu-ment distinguer l’école de par son modèle : européen ou américain ?
  2. Le compas, parce qu’ils n’ont pas trouvé plus récent pour indiquer que la dimension de l’école pouvait être soit globale/internationale (pourquoi vos ami.e.s, frères, sœurs, cousin.e.s partent à l’étranger grâce à leurs études) soit locale/régionale.
  3. Le capital, parce que les écoles de commerce peuvent être privées comme publiques.
  4. Le contenu, parce que ces écoles peuvent se concentrer ou sur la recherche ou sur l’enseignement.

Si l’école que tu vises répond à ces critères-là, mais également aux tiens, alors potentiellement que tu peux te permettre d’aller tout défoncer au.x concours d’entrée !

Choisir mon école de commerce

Nota Bene : les écoles de commerce ont une nouvelle dénomination que tu pourras entendre, c’est “écoles de management”. Pourquoi ce nom ? Tout simplement parce que si avant, les écoles de ce type formaient leurs étudiants à des carrières commerciales, ce n’est plus le cas depuis quelques années. Maintenant, les carrières qui s’ouvriront à toi si tu fais une telle école varient tellement que le terme “commerce” ne correspond plus à ce qui est enseigné. Le vocable “management” englobe un panel plus large de métiers d’entreprise.
! Attention ! Renseigne-toi bien par toi-même sur chaque école : avis, classements, tes propres critères…

Quels sont les enseignements dans ce type d’écoles ?

Concrètement, tes prof.e.s – le corps professoral – sont là pour t’apprendre comment gérer toutes les galères d’une entreprise. Pour les matières, tu pourras donc retrouver : de la bureautique (de plus en plus, parce que les gens doivent apprendre à maîtriser Excel, Word, toussa), comptabilité, finances, gestion de projet, fiscalité, droit (alors, pas tous les droits, mais notamment le droit des affaires, ou des entreprises, des contrats, parce que c’est potentiellement ceux auxquels tu seras confronté.e), marketing (genre du marketing digital, c’est pas mal la mode en ce moment), ressources humaines, les statistiques et les langues vivantes (idéales pour le commerce international, n’est-ce pas !)

Ce que tu vas apprendre se partagera donc entre les cours de tronc commun, un enseignement de spécialisation, plusieurs périodes de stages assez longues (trois mois minimum, donc avec du bif à la clef… En France en tout cas.) et une ouverture internationale, donc, voyager, découvrir d’autres gens, d’autres cultures… Le p’tit dream qui come true, genre. Non ?

Les différentes formations

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur a dit « l’appellation Licence-Master-Doctorat, c’est seulement pour les diplômes universitaires ». Les écoles ont dû s’adapter et c’est ainsi que ces dernières années, beaucoup de formations de niveau et de qualités différent.e.s ont émergées. A noter que tu peux retrouver certaines écoles sur Parcoursup.

Je veux grave aller en école de commerce

Le bachelor (BSc OU BBA)

C’est le diplôme que tu obtiendras si tu fais une école directement après le bac : normalement, tu as trois ans d’études à partir du bac. C’est parfois quatre années. Le programme bachelor se compose des différentes matières que tu trouveras dans les écoles de commerce, sauf que durant la première année notamment (pendant la deuxième aussi), tu survoleras beaucoup de notions. A partir de la troisième année, tu te spécialiseras selon tes préférences.

Master Grande Ecole : LA référence

Ce label fait référence à la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), qui est une association réunissant les meilleures écoles de commerce, d’ingé et de gestion. Elles sont toutes reconnues par l’Etat. A la fin, tu as un joli diplôme national Bac+5, ce qui constitue un bel avantage dans les entreprises… À condition d’être réellement bon.ne, efficace, combiné avec une bonne dose d’humilité, bien sûr. Ce diplôme ne te servira évidemment à rien, si tu te caches derrière pour dissimuler ton incompétence. Tôt ou tard, les gens te verront réellement. Un conseil : donne tout.

Une trentaine d’écoles de commerce font partie de la CGE (= les écoles prestigieuses), sur environ 200 établissements français. Bien, on a parlé du label. Maintenant : seules les écoles de la CGE ont le droit de reprendre le titre – normalement réservé aux universités – de master. D’ailleurs, ce n’est pas seulement un titre, mais un grade. Il s’agit du diplôme historique des écoles de commerce et du plus sélectif. Il a même encore une spécialité, puisqu’il applique le programme grande école. Difficile ? Oui, parce que les grandes écoles de commerce impliquent de grandes responsabilités ! Inatteignable ? Non ! A la clef ? De nombreux débouchés, garantie d’une bonne insertion professionnelle, potentiellement même un métier d’avenir !

Le MBA (Master of Business Administration) : la reconnaissance à l’international

Fort de son appellation internationale, ce diplôme est reconnu dans le monde, ce qui est très pratique, il faut l’avouer.  Ils requièrent d’avoir déjà un haut niveau, puisque les vrais MBA se font plutôt après plusieurs années d’expériences professionnelles.

Le MSc (Master of Sciences) : english only, please !

Enseigné seulement en anglais, ce diplôme international est d’un niveau Bac+4 ou 5. C’est un diplôme qui permet aux étudiant.e.s de se spécialiser dans le domaine de l’industrie ou de la recherche. De nombreuses spécialisations existent : entrepreneuriat, informatique, finances, audit, biologie…

Le PhD : un doctorat à l’américaine

Si le doctorat français est un diplôme de niveau bac+8 qui ne peut être délivré que par les entreprises françaises, certaines écoles de commerce proposent des PhD. En vrai, c’est la même chose, sauf que le PhD ne donne pas le titre de « Docteur ».

N.B : certaines écoles ont réussi à obtenir l’autorisation de donner l’équivalent PhD-doctorat, ce qui veut dire que même en ayant fait un PhD, les étudiant.e.s pourront être appelé.e.s docteur.e.s. A noter également que le PhD permet de devenir prof tout en continuant ses recherches : ce sont les enseignants chercheurs.

Choisir l’école de mes rêves

Doctorate in Business Administration (DBA) : le doctorat en version pro !

C’est un diplôme de niveau bac+8 dans les écoles de commerce. La principale différence avec le doctorat ou le PhD est que ceux qui entrent dans un DBA se destinent, une fois qu’ils seront de jeunes diplômés, à intégrer le monde de l’entreprise et non celui des professeur.e.s d’université. Employabilité assurée 😀

Les concours pour les écoles de commerce

Direct en mode post bac

Jeunes bacheliers, les concours des écoles de commerce peuvent se passer dès le niveau bac, si tu vises les différents bachelors. Donc, directement après le bac, tu peux intégrer une école de commerce plus ou moins reconnue, par le biais de concours. Composés d’épreuves écrites et orales, ces concours permettent de sélectionner les candidats selon des critères précis. Lors des oraux, par exemple, beaucoup d’écoles jugeront de ta motivation, mais aussi de tes capacités pour t’exprimer en public. Dans les écoles labellisées, tu auras la garantie de l’excellence académique. Selon le diplôme visé, tu pourras te spécialiser dans l’international business ou dans le management international, par exemple.

Indirect en mode prépa

Une classe préparatoire s’impose comme moyen pour préparer les écoles de commerce pendant deux (ou trois) ans postbac, si tu ne te sens pas prêt.e à les passer tout de suite. En effet, que ce soit les prépas appelées HEC ou prépas économiques et commerciales, elles offrent un parcours en deux ou trois ans pour te préparer aux concours des écoles de commerce. Une fois tes deux ans terminés, tu peux tenter les différents concours aux grandes écoles de commerce. Toutefois, si les classes préparatoires (juste “prépa” pour les intimes) ne demandent aucun frais de scolarité (ou presque), ce n’est absolument pas le cas des écoles de commerce, qui demeurent des écoles privées chères.

Indirect en mode admission parallèle

Tu peux aussi passer une licence à la fac dans les domaines de l’économie, des sciences politiques ou du droit par exemple et ensuite rejoindre une école de commerce via les admissions parallèles. Ce sont des concours accessibles aux bac +3 qui te permettent de rejoindre une grande école.

Je fonce tout défoncer !

Et voilà, maintenant que tu maîtrises les notions et les différents cursus possibles en écoles de commerce comme pas deux, tu pourras savoir exactement où tu vas après le bac, un peu comme Buzz l’Éclair quand il dit : “vers l’infini et au-delà !”… Bon, et profiter de la vie associative et surtout de la vie étudiante  sur le campus… mais chut, hein ! 😉

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